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Les Suisses font rêver

Suite à la nouvelle relative à la construction de minerets dans leur pays.

Voilà que les Suisses se sont prononcés : ils n'autorisent pas la construction de minarets dans leur pays. Ils font rêver les Québécois démocrates. Pas à cause du refus des minarets - mais parce que, en ce pays de la Suisse, la démocratie directe est reconnue et le peuple a le pouvoir de se prononcer sur ce qu'il veut ou ne veut pas dans son milieu de vie. Au Québec, les démocrates rêvent de cette démocratie . En fait, ils rêvent d'une véritable démocratie où le peuple est souverain. Ils rêvent d'un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Ils rêvent de démocratie et non d'un simulacre de démocratie. Car il s'agit bien de simulacre de démocratie lorsque, dans un coin de pays,  le premier ministre a les pouvoirs d'un monarque , ce qui, semble-t-il, l'autorise, comme bien des monarques, à faire sourde oreille aux appels et aux cris de son peuple. Un monarque puisqu'il est à la fois chef de l'assemblée qui fait les lois ( l'assemblée législative, soit au Canada, la Chambre des Communes et au Québec, l'Assemblée Nationale) et aussi, il est  chef du gouvernement. Aux États-Unis, par exemple, le président Obama est chef du gouvernement mais il n'est pas membre du Congrès ni du Sénat. Il n'est pas le chef de la législation. Et il est élu au suffrage universel : il est directement élu par le peuple. Chez nous, le premier ministre - ce monarque - n'est pas élu au suffrage universel. Il est nommé premier ministre parce que son parti a gagné une majorité de sièges à la suite de 125 élections qui se tiennent le même jour dans le pays ! Une seule condition : il doit lui-même, avec quelques milliers de votes, être élu dans une des circonscriptions électorales. Comme chef, il nomme lui-même les ministres qu'il choisi parmi la députation...de son parti. Et si les ministres ne l'écoutent pas, ils risquent de retourner sur le banc des députés. Il domine le cabinet des ministres et le caucus de son parti. Et il est le chef de la législation : tout projet de loi exige son « imprimatur.»

Sa puissance, semble-t-il, l'autorise à ne pas écouter son peuple. Son peuple ne veut pas aller en guerre -? Le pays ira quand même puisque le premier ministre en aura décidé ainsi - avec la soumission de son cabinet des ministres. Le peuple veut une enquête sur l'industrie de la construction ?  Le Québec n'en aura pas - car le premier ministre ne veut pas. Un point, c'est tout !

Doit-on construire des minerets en Suisse ? se demande le premier ministre. de ce pays  Il se dit : je vais le demander à mon peuple. Et le peuple a dit non. Donc, le premier ministre et ses ministres disent NON ! Vive la démocratie...réelle !

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