Les démocrates, ceux qui réclamaient depuis longtemps l'adoption d'une loi pour des élections à date furent très heureux lorsque le Parti conservateur du Canada adopta une loi en ce sens. Nous savions depuis déjà quelques mois que la prochaine élection aurait lieu au mois d'octobre 2009. Or, voilà que le chef conservateur annonce que, non, ce sera plutôt octobre 2008 ! Tous ceux qui croyaient que désormais les premiers ministres ne pourraient décider seuls les dates d'élection furent certes fort surpris. Imaginez : un premier ministre qui contrevient à la loi qu'il a fait lui-même adopter ! Un citoyen qui contrevient à loi, ordinairement, est poursuivi devant les tribunaux. Or, qu'en est-il d'un premier ministre ? Sera-t-il jugé par le peuple ? Apparemment, non. Car Monsieur Harper est rusé. Il avait, parait-il, ajouté une petite clause à l'effet qu'il pouvait convoquer une élection à la date de son choix si le Parlement ne fonctionnait pas à son goût ! ... Voilà le tour est joué. Conservateur, oui, et rusé par surcroît !