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La rémunération des dirigeants

La rémunération des dirigeants des entreprises commerciales et industrielles est au banc des accusés.

La rémunération des dirigeants des entreprises commerciales et industrielles est au banc des accusés. Les écarts grandissants entre le salaire des hauts dirigeants - et particulièrement - des président d'entreprises sont tels qu'ils sont qualifiés par d'aucuns de scandales et de rémunérations irresponsables.

En effet, comment expliquer qu'un patron puisse se considérer 100, 200 ou même 300 fois plus importants pour l'entreprise que la moyenne de la rémunération de ses employés. La réponse à cette interrogation est souvent la suivante :c'est le marché !

Pourtant, il s'agit d'un marché créé par les chefs d'entreprises eux-mêmes. En effet, lorsque les législateurs,il y a quelques années, décidèrent de mettre fin à la hausse des salaires des hauts dirigeants, ils ont suggéré comme solution de publier dans les états financiers annuels des entreprises les salaires des cinq plus hauts dirigeants...Ils misaient sur la honte des dirigeants de divulguer de tels salaires en regard des salaires de leurs employés et cette honte conduiraient ceux-ci à réduire leurs salaires ou du moins à les plafonner.

Or, c'était mal connaître la réaction humaine. Au contraire, les effets de cette nouvelle obligation fut une hausse faramineuse des salaires, les présidents les moins rémunérés réclamant un salaire égal au plus rémunéré ! Il s'ensuivit une hausse importante des salaires !

À Davos, la semaine dernière, un chef syndical proposa un écart de 20 entre les salaires du patron et ceux de la moyenne de ses employés. Voilà certes une recommandation sage et réaliste. C'est la norme d'ailleurs que j'ai cherché à appliquer dans l'entreprise que je dirigeais en l'an 2000. Certes, cette recommandation n'a pas été beaucoup applaudie. Pourtant, il s'agir d'un écart qui rend cohérente tous les discours que les dirigeants des pays et des entreprises font sur le partage de la richesse... Un dossier à suivre.